Cheick Siriman Sissoko, l’étoile montante de la musique khassonkée devenu une figure emblématique pour la voix du khasso

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Avec un album à son actif, Cheick Siriman est l’un des artistes maliens les plus influents à ce jour. Celui qui a hérité la musique comme un don familial n’a pas mit du temps, à se frayer un chemin pour s’imposer sur scène. Déjà, il joue sur les grands podiums, en témoigne son dernier passage à Kayes comme artiste invité à la première édition du Festival International de Médine où il a su accrocher les festivaliers à sa voix éloquente à travers ses chants comme Kayesbadiabaté, Safai, etc.
Sur les plates-formes de téléchargement en ligne, l’un des titres de son album « Siriman », connait un réel succès en plus, de ses belles prestations, qui font de lui, un artiste confirmé depuis sa sortie officielle.
Issu d’une famille purement griotte et originaire de la région de Kayes, Cheick Siriman apprend dès son bas âge, la musique auprès de son père, Feu Siriman Sissoko artiste musicien et un membre respecté de l’ensemble instrumental du Mali. Sur les conseils de son défunt père, Cheick Siriman part à l’Institut National des Arts(INA) pour apprendre d’avantage la musique devenue aujourd’hui son métier. Éliminé lors de l’émission téléréalité « CASE SANGA » organisée par FANADAY ENTERTAINEMENT en vue de donner plus de chances aux jeunes artistes de s’exprimer, Cheick Siriman tirera les leçons de cet échec bon rebondir des années plus tard.
Malgré une bonne réputation de sa famille biologique dans la percussion de super poser, Cheick apprend à jouer à la guitare pour donner encore plus de tonus à sa carrière d’artiste. Cet amour pour la musique le pousse à des recherches approfondies sur le style musical mandingue qui est son genre et arrive à identifier ces failles en d’écriture des textes de chant pour les matérialiser, car la plupart de nos chansons n’ont pas été écrites et se racontent à travers la tradition orale. Kayesien et fier de son origine khassonké, il reprend « boundayélé », l’une des chansons de Feue Sôkôna Sacko, lauréate de la biennale artistique et culturelle du Mali en 1982 avec son confrère Mohamed Diaby, un morceau plein de sens à travers les paroles et le message véhiculé.
Cheick Siriman suit fièrement les lignes tracées par son père qui fut un pionnier artiste et culturel de Kayes et du Mali. Artiste engagé et porteur de message pour la paix et la reconstruction citoyenne, il est aussi préoccupé par la situation de son pays et exhorte le peuple malien à plus de compréhension et d’analyse vis-à-vis de la crise que traverse le Mali. « Si nous ne faisons pas attention aux ennemis de la paix qui déstabilisent notre pays, nous tomberons dans le jeu qui leur est profitable au détriment de notre intégrité territoriale. Le Mali a toujours été une nation forte et unie, donc il est insensé qu’une fratricide venue de nulle part puisse semer autant de dégâts entre deux ethnies frères partageant presque la même histoire généalogique ».
Ex-membre du groupe « Mali Kanw » les voix du Mali, il a une petite expérience en matière d’ethnie, car ce groupe rassemblait toutes les ethnies maliennes avant d’affirmer que pendant sa longue tournée avec ce groupe sur différentes scènes internationales, il n’a constaté que « l’amour, l’entente et la cohésion sociale ». Il invite donc le peuple à œuvrer dans la plus grande vigilance et que chacun s’implique pour le retour de la paix dans un Mali Un et Indivisible.
Cheick Siriman exhorte tous les jeunes artistes qui veulent faire une carrière dans la musique à « se retourner aux sources ancestrales, pour avoir des bases solides. »

Fama Mademba Sacko

KayesBaMusic

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